Le déguerpissement comme effet pervers du développement urbain : étude de cas dans le District d’Abidjan (2011-2022)
DOI:
https://doi.org/10.5281/zenodo.10418087Keywords:
Abidjan ; Déguerpissement ; Développement urbain ; Effet pervers ; Inégalités.Abstract
Le but de ce texte est d’examiner les représentations sous-jacentes au déguerpissement comme effet pervers dans le développement du District d’Abidjan. Du point de vue méthodologique, il s’inscrit dans une approche qualitative. Les outils de collecte de données sont essentiellement des entretiens individuels, parfois transformés en des entretiens collectifs. Les résultats obtenus permettent de mettre en relief la tendance à un « fort » jugement dévalorisant porté sur les opérations de déguerpissement chez les populations impactées. D’abord, ces opérations sont considérées comme des instruments de gouvernance à travers lesquels les abus de pouvoir, les injustices, l'exclusion et la détérioration des conditions de vie des ménages sont rendus légitimes. Ensuite, perçues comme un effet pervers dans le développement urbain, elles sont l’objet de diverses interprétations. D’une part, en tant qu’outil de production d’inégalités urbaines et d’autre part, en tant que dispositif visant à « nettoyer » les quartiers supposés précaires au profit de la création d’infrastructures innovantes et attractives. Les revendications en rapport avec lesdites opérations sont justifiées non seulement par diverses formes de dénonciations de supposées injustices ou abus de pouvoir mais aussi par des pratiques de résilience et d’affirmation de droits dans la ville. L’échantillon de l’étude est de quarante-et-un (41) enquêtés.
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